Oriane Bajard, Pablo Chaco, Cécile Coudreau, Erika Delobel, Etienne Dufois, Valentine Henry, Blanche Lehmann
24.01.14 - 08.02.14

Vernissage le Vendredi 24 janvier à partir de 18h

Cécile Coudreau propose Dérive, une exposition de jeunes plasticiens, artistes, scénographes et designers.

La dérive est par extension un changement d’espace, peut être parfois catastrophique. On quitte la route, on change de direction – pas d’où l’on vient mais où on va. On s’égare. Mais on ne s’égare pas seulement, on est pris dans un flux que nous ne maîtrisons pas. Quelque chose nous pousse.

La dérive c’est se laisser porter, impuissant, c’est un état où nos moyens d’actions sont limités, presque inexistants, et où l’on s’écarte. Dans la dérive il n’y a plus de capitaine, c’est le courant, le vent, le flux qui porte lui même la destination ou la trajectoire, inconnue pour les passagers, l’embarcation est entrainée par l’élan…

La question pourrait être ici : de quoi s’écarte t-on? toujours plus d’un animal? toujours plus de l’Éden? Ou elle peut être : vers quoi s’écarte t-on?

Culture / Nature, on n’en sort pas. En tout cas ça glisse, ça dérive, toujours un pas de coté.Nouveaux paradigmes, c’est trop rapide, on a plus de pied. On pourrait croire une prophétie, mais ce n’est plus ça, ce n’est plus une prophétie c’est déjà là…

« Chaque progrès dans les sciences au cours des dernières décennies, dès l’instant qu’il a été absorbé par la technologie et par elle introduit dans le monde factuel où nous vivons notre vie quotidienne, a apporté une véritable avalanche d’instruments fabuleux et de machine toujours plus ingénieuses. Tout cela rend improbable que l’homme rencontre quelque chose dans le monde qui l’entoure qui n’ait pas été fabriqué par l’homme et ne soit, par conséquent, en dernière analyse, l’homme lui même sous des masques différents. […] un homme pour lequel il sera d’autant moins possible de rencontrer jamais autre chose que lui-même et les choses faites par l’homme qu’il aura mis plus d’ardeur à éliminer toutes considération anthropocentrique dans ses rencontres avec le monde non humain qui l’environne. »

Hannah Arendt, La crise de la culture, Paris, Gallimard, 1972, p352

« Le devenir-producteur du savoir, sa soumission au impératifs du développement économique […], conduirait ainsi à un « retour dangereux à la connaissance positiviste [qui devient un savoir-faire et qui] a tendance à être un faire sans savoir. » »

Bernard Stiegler, Réenchanter le monde, Paris, Flammarion, 2006, p134

Brouillon Général + Omnia Studia Sunt Communia + Jacopo Rasmi
Édition Idoine & Les Limbes
/!\ Lancement de publication le vendredi 21 avril /!\
Zoë Sofia
2022