En Résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon 2015

Vernissage le 15/10/15 à partir de 18h30

« A la légère…
Être pris entre des forces contraires, entre le lourd et le léger, et flotter sans avoir à subir la gravité environnante. Kundera ouvre son livre L’insoutenable légèreté de l’Être en remettant en question les valeurs que l’on attache au couple lourd/léger, induisant le fait que la légèreté ne serait peut-être pas si positive. C’est donc avec cette fausse légèreté que nous observerons ces formes, ces corps en suspension pris dans l’équilibre précaire d’une situation tragi-comique. Nous chercherons à nous réjouir de la modernité du kitsch, de la futilité de nos désirs ou encore de la fragilité de nos élans subversifs. Considérons ainsi la poussière du fusain qui n’est pas fixée sur le papier gris bleu, afin de former au fond de nos yeux une galerie de portraits. Vision d’une mare où les vilains petits canards sont prêts à se noyer dans des eaux, forcément troubles. Dérision grotesque de ces objets qui nous entourent, de ce marketing qui nous vend du plaisir pour pas cher ! Les dessins d’Anne Favier se mêleront aux sculptures de Céline Cadaureille et de Stephen Marsden pour former une alliance facétieuse détournant les toys et les sex-toys, déroutant les regards juvéniles prêts à se décoller les rétines. Pour faire face à une spirale hypnotique, à des poupées désarticulées d’une Pietà sans nom, à des fleurs qui vont inévitablement se faner, à un réservoir gonflé déjouant l’apesanteur, à une rose décharnée. C’est la vie, les choses sont à prendre comme elles viennent, selon l’expression qui forme le titre de l’exposition : A la légère… En estimant, tout de même, que chaque point de suspension pèse avec gravité. »

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