« Nous détruisons le régime visuel des banques d’images et l’usage du greenwashing, à travers 18 chapitres d’un film à visiter dans l’espace. Le spectateur est invité à s’asseoir sur un sol recouvert de gazon synthétique, au milieu d’un jardin d’écrans, dans une lumière verte, et à se laisser hypnotiser par des doigts qui cliquent pour commander des livraisons rapides, par des sourires de livreurs et de standardistes de call centers, par des ouvertures de cartons, par des montagnes de détritus, par des équipes de volontaires nettoyant les plages, par des pancartes « Save the Planète et par des nuages bien lisses.

Le Nuage – c’est-à-dire notre mode de vie connecté – propage la croyance d’une société fluide, où chacun est son propre entrepreneur, où l’énergie est propre… Dans une sorte de cycle magique, la grande machine productiviste prétend nettoyer automatiquement les maux qu’elle génère. Tout apparaît en un clic, est jeté aussi facilement et ressuscite sous une autre forme. La culpabilité de la consommation s’annule. On nage dans des rivières de frites écologiques. »